Les concertos de Mozart, résumé
Mozart n'a pas vraiment inventé le concerto pour piano, il l'a trouvé sous une forme naissante mais il l'a porté à sa perfection.
C'est sa création la plus personnelle et ces 27 concertos constituent au 18ème siècle l'apothéose du concerto instrumental.
La virtuosité est l'essence même du concerto , Mozart est un pianiste accompli ,virtuose instrumental depuis l'enfance.
Maitre de l'orchestration. il établit une unité artistique entre le soliste et l'orchestre. Il réussit à émanciper les instruments à vent.
Le concerto comprend trois mouvements, schéma traditionnel alternance rapide/lent/rapide .mais Mozart résiste à toute tentative de codification.
Le mouvement lent est souvent une romance K466, un larghetto K595 d'où se dégage une grande force dramatique.
Le concerto était une musique de circonstance, il était opportun de produire une nouvelle pièce de virtuosité lors de soirées musicales dites « académies » données dans les palais urbains de la noblesse.
Dès 1773, il aborde le grand orchestre avec le concerto en Ré M K175, il allie le style galant et savant avec les concertos K 238 K 246. Le concerto K 271, dédié à Mademoiselle Jeunehomme, concertiste de passage à Salzbourg, est une révélation.
Le symphonique côtoie le galant, la virtuosité est proche de l'intime, la plénitude mélodique avoisine la forme stricte.
Entre 1782- 1786 s'affirmera toute une série de 15 concertos (K 414 K 415), assez virtuoses pour flatter le goût des Viennois.
Les grands concertos K 453 en sol M K456 K459 sont le point de départ d'une forme concertante plus dramatique. A partir 1787 (K 466, en ré m) le concerto se libère de l'art mondain, concerto venu du monde de Don Giovanni, point de départ de la forme dramatique de Beethoven.
A noter, l'importance de la cadence, improvisation qui reprend les thèmes, met l'interprète à l'honneur .
Mozart va donner beaucoup d'importance à la clarinette, très présente dans le concerto en La M K 488. Il en avait découvert les ressources techniques et sonores dès 1777 à Mannheim,.grâce à Anton Stadler (1753-1812)qui devient son grand ami.