Une architecture, un style, un art de vivre, compléments

Un hôtel particulier du Siècle d'or dans le Marais,
paraître ou être

Sous l’Ancien Régime, l’architecture de la demeure aristocratique est au service de l’apparat ; elle met en scène le niveau social et le goût de l’occupant, avec l’aide des artisans des métiers d’art qui l’embellissent.
L’intimité n’a pas sa place, seul paraître compte.

Toute l’organisation spatiale de la demeure en découle… l’hôtel particulier, petit palais urbain, trouve une nouvelle définition et acquiert une nouvelle dimension.

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Lauzun lenfilade vue de lantichambre

Champs int

Le château de Champs et la commodité au 18è siècle,
de l'apparat à l'intimité

Avec les Idées des Lumières, nait peu à peu la notion d’intimité, et l’apparat de la demeure aristocratique est relayé par la commodité de certains espaces.
L’architecture s’enrichit pour répondre à cette double fonction, proposant des espaces spécialisés où se développe une nouvelle vie en société. A des espaces plus intimes, répond en harmonie un mobilier plus pratique et des décors plus sensibles… Une vie plus bourgeoise s’impose progressivement.

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 L'Opéra Garnier et le style éclectique sous Napoléon III,
voir et être vu

Archétype du style éclectique développé sous le Second Empire, l’Opéra de Charles Garnier répond aux nouveaux comportements de la Bourgeoisie triomphante. Cette dernière se met en scène à sa façon, bien loin de l’apparat du XVIIIe s mais dans un luxe inouï de couleurs et de matières.
Le jeu des faux-semblants peut commencer, voir et être vu, donner à voir un peu et se réserver beaucoup, dissimuler pour mieux apparaitre… d’autant plus que l’industrie offre de multiples solutions innovantes et modernes.

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Garnier int

Cuisine camondo

L'hôtel Camondo et les pastiches fin de siècle,
vivre et collectionner

Au début du XXe siècle, le Comte Moïse de Camondo, collectionneur d’art décoratif français du XVIIIe siècle, se fait construire un hôtel particulier sur le Parc Monceau, comme un écrin pour sa collection. « Pastiche » d’une demeure néoclassique, c’est aussi un remarquable lieu de vie moderne pour une famille, où toutes les technologies du moment sont utilisées, mais cachées.
Comment concilier respect de l’ambiance d’une « demeure artistique du XVIIIe s » obtenue grâce à une merveilleuse collection de meubles, de décors, et d’objets conçus par les artistes ingénieux et les habiles artisans du XVIIIe siècle,  et goût nouveau pour les circulations, l’hygiène, la distribution fonctionnelle des pièces… ?

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La Villa la Roche et la modernité des années 20,
habiter ou collectionner ?

Cette dernière visite en images de demeure se concentrera sur le travail du jeune Le Corbusier au début des années 20’. Le commanditaire, Raoul La Roche, est un collectionneur, célibataire, entièrement concentré sur sa collection de tableaux contemporains, une avant-garde qu’il regarde et fait regarder à de rares amateurs. Sa villa tourne autour de sa passion, son quotidien en est rempli. Le Corbusier trouve des solutions modernistes pour répondre à cette exigence tout en offrant le strict nécessaire à la vie quotidienne, manger, dormir, ranger, lire, recevoir, découvrir. Il développe là ses premières théories, les 5 points pour une architecture moderne, sur le fonctionnalisme des espaces à vivre, et bientôt réalisera les « machines à habiter » que sont pour lui des maisons du XXe siècle.
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Laroche