50 - Toutes en scène
A 14h15 les vendredis 19 janvier, 16 février, 22 mars, 24 mai
Salles Saint-Nicolas, 3 rue Jeanne d'Arc, Compiègne
Tarif : 20 €
Par Catherine Authier
Docteure en histoire, diplômée de l'École du Louvre, chercheur à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines)
Toutes en scène : figures féminines du spectacle vivant fin XIXe, début XXe siècle
Ce cycle de conférences porte sur le domaine du spectacle vivant, avec un intérêt spécifique pour les grandes personnalités féminines qui ont marqué leur époque sur le plan historique et culturel.
Il s'intéresse notamment aux destinées particulièrement riches et fécondes de la grande comédienne Sarah Bernhard, de la cantatrice Hortense Schneider, figure phare de l'opérette sous le Second Empire. Il évoque également les célèbres danseuses de café-concert : La Goulue et Jane Avril, vedettes du Moulin-Rouge et muses de Toulouse Lautrec.
Enfin ce cycle se termine par une conférence consacrée à Nijinska et aux Ballets Russes, véritable laboratoire de créativité artistique du début du XXe siècle dont nous percevons l'héritage encore aujourd'hui.
Hortense Schneider
50.1 19 janvier 2024
Hortense Schneider
L’apparition de l’opérette représente un fait culturel essentiel du XIXe siècle.
Elle répond en effet pleinement au désir de divertissement et de plaisir du public du Second Empire, amateur de chansons simples, ponctuées d’airs comiques et sentimentaux. Or on doit associer à ce phénomène le maitre du genre, Offenbach mais aussi sa muse et principale interprète, Hortense Schneider. Une artiste qui a de la beauté, de l’originalité, de l’esprit, du talent et une voix. Le théâtre fut toute sa vie, elle y laissa son nom : car elle imposa un type de rôle. De même que l’on disait jouer les Dugazon, on dira longtemps jouer les Schneider.
Elle représente la star féminine dans toute sa splendeur, une figure emblématique de son époque, la diva qui triomphe notamment dans La Belle Hélène (1864), La Grande duchesse de Gérolstein (1867) ou la Périchole (1868).
Sarah Bernhardt
50.2 16 février 2024
Sarah Bernhardt
Immense actrice de théâtre, interprète de cent-vingt-cinq pièces, Sarah Bernhardt est l’expression de que Jean Cocteau appelait un « monstre sacré ». Dotée d’un talent hors du commun, brillante comédienne du théâtre classique, romantique, historique, patriotique ou réaliste, elle triompha également dans les pièces de Sardou, de Rostand ou dans les rôles en travestis.
En tant qu’artiste de spectacle accomplie, elle fut aussi metteur en scène et directrice de théâtre, tout en exprimant son génie comme peintre, sculpteur et écrivain. D’un caractère profondément original et excentrique, elle fut la muse de son époque, inspirant les modes et les arts. Courtisane, scandaleuse, avec une personnalité tout à la fois mystique, morbide et moderne, elle incarne l’une des plus grandes figures d’actrice de l’histoire, un sujet mythique.
Louise Weber, dite La Goulue, et Jane Avril
50.3 22 mars 2024
Louise Weber, dite La Goulue, et Jane Avril
Avant d’être une danseuse reconnue, Louise Weber, alias La Goulue fut blanchisseuse, et modèle pour les peintres et les photographes de la Bohème de Montmartre.
A l’âge de seize ans, forte de son charme et d’une gouaille unique, elle se fait remarquer comme danseuse au bal du Moulin de la Galette. Elle connaît rapidement un triomphe en menant le chahut, également dénommé cancan ou french cancan, une forme débridée du quadrille hérité des pas de danse de Céleste Mogador.
Reine de la nuit parisienne, elle fait tourbillonner ses jupes, entourée de Valentin le Désossé et de Jane Avril sur la scène de l’Elysée Montmartre et du Moulin Rouge.
Riche et célèbre, libre et fantasque, elle sera immortalisée par Renoir et Lautrec avant de commencer une nouvelle carrière comme dompteuse de fauves dans les fêtes foraines. Elle constitue une figure majeure de la nuit parisienne à la Belle Epoque.
Bronislava Nijinska et les ballets Russes
50.4 24 mai 2024
Bronislava Nijinska et les ballets Russes
La danseuse et chorégraphe Bronislava Nijinska est une artiste essentielle de la compagnie des Ballets Russes. Eclipsée dans l’histoire par son frère Vaslav Nijinski, le danseur des triomphes du Pavillon d’Armide ou de Pétrouchka mais aussi des scandales du Prélude à l’après-midi d’un faune et du Sacre du printemps, Nijinska mérite pourtant qu’on lui rende sa place dans l’histoire de la danse.
D’abord interprète et soutien de son frère dans ses plus belles créations, elle devient une figure essentielle de la compagnie, lors du second souffle des Ballets Russes à partir de 1921.
Héritière de l’audace et de la créativité de Serge de Diaghilev, elle marque les spectacles des années folles par des créations innovantes, inspirées par la musique de Stravinsky, Poulenc ou les dessins de Marie Laurencin. L’occasion de revenir sur l’aventure artistique incroyable des Ballets Russes dans le premiers tiers du XXe siècle, véritable laboratoire de modernité.